Le nez sur le guidon, les autorités ne relèvent pas la tête

Encore une question à 1.000 milliards, cette fois-ci de dollars ! Au dernier pointage, 109 pays émergents ont dans l’urgence demandé de l’aide au FMI, asphyxiés financièrement. Et, d’ici la fin de l’année prochaine, 3.400 milliards de dettes arriveront à maturité et devront être soit remboursées soit « roulées » (renouvelées). La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) réclame l’élaboration d’un « cadre complet pour faire face à la dette souveraine insoutenable ». Problème, il fait défaut.

Les crises se suivent et ne se ressemblent pas

Le mot rebond fait fureur ce matin, mais il serait plus sage de s’en tenir à la minorisation des pertes pour rendre compte de la situation des Bourses et du marché pétrolier. Après un « lundi noir », les investisseurs reprennent leur souffle ce mardi, impressionnés par la visite symbolique du président chinois à Wuhan et les déclarations de matamore de Donald Trump. À l’image de la fébrilité des marchés, leur opinion est versatile.

Le très gros pari injouable de la dette

Cela ne s’arrête jamais ! Un jour le niveau atteint par la dette étudiante aux États-Unis fait souci (un classique), un autre le laxisme de la distribution du crédit immobilier est relevé en France, un autre encore l’explosion un peu partout de l’endettement des entreprises est soulignée. Il y aurait donc partout anguille sous roche et pour un peu la dette publique serait oubliée… Au point où nous en sommes, le chiffrage de la dette, qui met en valeur sa constante progression, ne distingue d’ailleurs pas la dette publique de la privée.